Logistique e-commerce : 10 insights clés pour optimiser vos opérations
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Dans un récent épisode de podcast, Setry Rabejaona, Head of Solutions and Implementation EMEA chez Anchanto, explique ce qu’il faut vraiment mettre en place pour construire une stratégie logistique qui soutient la croissance d’une entreprise. De la réalité des entrepôts aux enjeux de l’omnicanal, ses insights apportent une valeur précieuse à tous les e-commerçants, marques, retailers et prestataires logistiques souhaitant mieux comprendre l’infrastructure opérationnelle qui soutient le e-commerce.
1. Faut-il internaliser ou externaliser sa logistique ?
La réponse ne dépend pas uniquement des coûts. Si vos volumes sont encore modestes, l’externalisation peut être la solution la plus judicieuse. En revanche, pour une entreprise de taille intermédiaire, d’autres questions se posent : la logistique fait-elle partie intégrante de votre proposition de valeur ? Proposez-vous une livraison express, un packaging original, ou encore des produits personnalisés ? Dans ce cas, l’internalisation peut être plus pertinente, même si elle s’avère plus coûteuse.
Il est essentiel de réévaluer régulièrement votre modèle. Car à mesure que vos volumes augmentent, la complexité se multiplie, mais les opportunités aussi. Et avec elles, vos besoins logistiques évoluent.
2. Quand faut-il faire évoluer sa technologie logistique ?
Il existe une règle simple pour évaluer les besoins humains dans la gestion des commandes :
👉 1 employé à temps plein = environ 250 commandes par jour.
Dès que vous dépassez ce ratio, il est temps de se poser les bonnes questions:
- Avons-nous besoin d’un nouveau logiciel ?
- L’organisation de notre entrepôt est-elle toujours efficace ?
- Faut-il automatiser certains processus ?
Comme le souligne Setry, à partir d’environ 800 commandes quotidiennes, la mécanisation commence à offrir un réel retour sur investissement. C’est le signal qu’il faut regarder au-delà des systèmes 100 % manuels et commencer à monter en puissance grâce à la technologie.
3. Une solution d’expédition d’abord… puis un WMS ?
La plupart des e-commerçants commencent avec un outil basique d’expédition pour gérer plusieurs transporteurs. Mais l’expédition n’est que la partie visible de l’iceberg. À un moment, il devient indispensable d’adopter un WMS (Warehouse Management System) pour piloter vos stocks, préparer les commandes, gérer les flux entrants… et préserver votre sérénité.
Comme le dit Setry : « “J’ai vu des équipes expédier 400 colis par jour manuellement. Mais inutile d’idéaliser le chaos. À un certain stade, mémoriser l’emplacement de chaque référence, ça ne fonctionne plus.”
4. La logistique B2B et B2C : deux réalités différentes ?
Si vous gérez des opérations logistiques B2B et B2C en parallèle, vous rencontrerez forcément des frictions.
- La logistique B2C implique généralement des volumes élevés, de nombreuses destinations et des attentes en temps réel.
- La logistique B2B, elle, se caractérise par moins de transactions, des commandes plus volumineuses et une urgence moindre.
Le défi consiste à gérer les deux sans faire exploser vos opérations. Pour surmonter cela, il est essentiel de disposer d’une infrastructure IT solide ou de partenaires fiables capables de combler les lacunes en termes de capacités. De plus, un agencement intelligent de vos espaces et la formation de vos équipes à jongler entre les deux amélioreront vos performances.
5. Et si la plus grande opportunité de l’IA n’était pas celle que l’on imagine ?
Oubliez pour l’instant les robots préparateurs de commandes. Le vrai gain immédiat de l’intelligence artificielle se trouve dans la planification de la demande. Si l’IA permet de mieux prédire ce que les consommateurs veulent réellement acheter, vous pouvez :
- Réduire le gaspillage
- Optimiser vos stocks
- Réduire votre empreinte carbone
D’autres cas d’usage prometteurs incluent le choix des transporteurs, l’automatisation de la facturation ou encore une gestion plus intelligente des emplacements en entrepôt — des solutions qui viennent amplifier le travail des équipes plutôt que les remplacer.
6. L’omnicanal : quand la fluidité client cache la complexité logistique
Click & collect, expédition depuis le magasin, vente sur TikTok… Pour le client, tout paraît simple. Mais en coulisses, c’est un véritable chaos.
Pour réussir en omnicanal, il est indispensable de maintenir :
- Une vision en temps réel des stocks sur tous vos points de vente
- Des systèmes capables de “dialoguer” entre eux
- Une logistique unifiée couvrant B2B, D2C et marketplaces
La technologie actuelle doit combler l’écart entre les outils traditionnels du retail et les attentes modernes des consommateurs. Ce n’est peut-être pas la partie la plus glamour, mais c’est bien ce qui distingue les gagnants.
7. Pourquoi l’UX dans les technologies logistiques n’est plus une option ?
Si votre application d’entrepôt est plus compliquée à utiliser qu’Instagram, vous allez rencontrer des difficultés. Les opérateurs passent plusieurs heures par jour sur ces systèmes. Une bonne expérience utilisateur (UX) n’est donc pas un simple “plus” : elle impacte directement vos performances.
Un logiciel logistique avec une UX intuitive permet par exemple de :
- Réduire le temps de formation
- Limiter les erreurs
- Améliorer la rétention des collaborateurs
Comme le souligne Setry : « Les gens passent 8 heures par jour à utiliser des logiciels logistiques. Ces outils devraient les respecter. »
8. Social commerce : le piège pour les business mal préparés
Les influenceurs ne raisonnent pas comme des professionnels de la logistique. Ils publient, ils vendent… puis ils paniquent.
Résultat : un 3PL ou une marque se retrouve soudain submergé par cinq fois plus de commandes que prévu — et la situation devient vite critique. Pourtant, c’est la nouvelle réalité du social commerce : plus de clients, moins d’expérience et des pics d’activité de plus en plus importants.
Pour relever ces défis, il est indispensable de s’équiper d’outils capables d’automatiser l’onboarding, d’améliorer la visibilité et de permettre aux clients de résoudre certains problèmes eux-mêmes, avant qu’ils ne paralysent vos opérations.
9. International : la vente d’abord, la livraison ensuite
Avant de chercher comment expédier à l’étranger, commencez par comprendre comment vendre au-delà des frontières. Les marketplaces offrent une belle audience, mais elles s’accompagnent aussi de leur lot de complexités : taxes, droits de douane, contraintes de livraison.
Or, les clients finaux n’aiment pas les mauvaises surprises — surtout pas des frais imprévus à la réception. La clé, c’est d’anticiper : intégration proactive des douanes, notifications locales de livraison et processus de commande transparents. Autant d’éléments qui garantissent une expérience sans accroc et des clients mieux informés.
10. Se préparer tôt, la clé pour réussir la peak season ?
La préparation de la peak season commence le jour où la précédente se termine. Cela vous laisse le temps nécessaire pour :
- Faire un débrief rapide
- Simuler la prochaine saison
- Mettre vos systèmes à l’épreuve
- Vérifier vos stocks
- Optimiser l’organisation de l’entrepôt
- Anticiper différents scénarios d’incidents
Considérez cette préparation comme un exercice d’évacuation incendie.
Et surtout, prévoyez un plan B : pour faire face à une panne de transporteur, à des blocages dans l’entrepôt ou à une technologie qui ne suit pas le rythme.